Par: Dr. Natalie Skinner le 27 octobre, 2016

Chers Docteur Laberge, Madame Brisson, Monsieur Arcand,

Nous avons écouté avec grand intérêt les propos de Dr Christiane Laberge, Mme Catherine Brisson et M. Paul Arcand sur les ondes de 98.5 FM le mardi 25 octobre sur l’émission de M. Arcand au sujet des soins et du fait de consulter son médecin  en ligne.

Nous souhaitons adresser les questions soulevées lors de la discussion dans ce billet.

Bien entendu, il faut toujours poser un regard prudent et critique lorsqu’un nouveau service est offert dans le domaine de la santé. Cependant, le service offert par Dialogue au Québec, la téléconsultation, existe depuis longtemps ailleurs dans le monde et même dans d’autres provinces canadiennes. C’est un outil qui a fait ses preuves et qui est de plus en plus répandu, autant pour les patients en régions éloignées ou qui ont des contraintes physiques ou autres rendant les déplacements difficiles ou encore qui, simplement, ne nécessitent pas un examen physique donc peuvent recevoir leurs soins de santé sans perdre des heures précieuses dans une salle d’attente en clinique ou à l’urgence.

La médecine, tout comme tous les autres aspect de nos vies, se trouve transformée par les technologies en permettant d’accomplir plus, en rendant les soins plus accessibles et en réduisant leurs coûts. Les investissements de nos gouvernements ont rendu possible la télésanté par vidéoconférences dans 98 % des hôpitaux à travers le Canada et de plus en plus, en régions. D’ailleurs, des institutions médicales de renommées mondiales, telles que Kaiser Permanente, estiment qu’il y aura plus de visites virtuelles que de visites en personne dès 2018.

Dans cet esprit, le Collège des médecins du Québec a voulu en 2015 s’assurer que la télémédecine et l’utilisation des technologies de l’information et des communications se fasse dans un contexte propice à une réelle amélioration de la qualité de l’exercice professionnel ainsi qu’à la protection du public québécois. Il a donc émis des lignes directrices, “Le médecin, la télémédecine et les technologies de l’information et de la communication”, que notre entreprise respecte à la lettre:

  • La confidentialité et la sécurité de l’information médicale respecte les normes nationales mises en place par Inforoute Santé du Canada.
  • Tel qu’indiqué dans le document du Collège, “Quand le médecin a recours à la télémédecine, sa responsabilité n’est pas différente de celle qu’il assume dans ses autres activités professionnelles”.
  • La téléconsultation permet un examen physique partiel étant donné que les professionnels de la santé voient le patient devant eux sur leur écran et donc peuvent interpréter le non verbal, peuvent évaluer des plaies et voir l’état du patient. Par ailleurs, lors des visites en santé primaire, on sait que 30% des consultations sont sans examen physique, incluant par exemple la grande majorité des visites pour des raisons de santé mentale.
  • Pour tous les cas où la téléconsultation n’est pas le service approprié, nous avons des protocoles en place afin de réorienter les patients, tout comme le ferait un médecin en pratique dans un bureau physique qui enverrait un patient pour avoir des tests spécialisés qui ne sont pas disponibles dans son bureau.

Par ailleurs, chaque clinique définit ses propres compétences et la prescription d’opiacés et de benzodiazépines ne fait pas partie des services que nous offrons, même s’il existe déjà des cliniques de télémédecine de suivi pour les patients atteints de toxicomanie. Notre façon de procéder est que la prudence s’impose en tout temps.

Malgré le fait que nous n’offrons pas de service de physiothérapie via notre plateforme virtuelle, la littérature a démontré l’avantage de ce moyen de consultation pour des patients suite à un accident vasculaire cérébral.

En somme, l’équipe de Dialogue offre une gamme de services de soins de la santé en télémédecine de façon sécuritaire en reconnaissant le champ de pratique approprié pour la télémédecine, en adhérant aux normes de sécurité des données électroniques et en respectant les règles et standards professionnels en vigueur dans la province.

Si vous avez des questions au sujet de notre plateforme virtuelle, il nous fera plaisir de vous rencontrer afin de discuter davantage avec vous.

Je vous prie d’agréer mes salutations distinguées,
Natalie Anne Skinner, MD
Directrice Médicale, Dialogue
Médecine de famille (McGill 2008)
Fellowship en urgence (Université de Montréal 2009)
Diplôme en dermatologie pratique (Cardiff 2014)