Par: Michelle Normandeau le 24 novembre, 2020
Michelle Normandeau

Selon un rapport produit en 2020 par Environics Research, voici les renseignements que vous devriez connaître sur la perception qu'ont les Canadien(ne)s des soins de santé et de la télémédecine dans le contexte de la pandémie de COVID-19. 

Que pensent réellement les Canadien(ne)s des soins de santé et de la télémédecine, particulièrement à l'ère de la COVID-19? Pour le découvrir, Environics Research a mené une étude auprès de 1514 Canadien(ne)s de tout âge, sexe et province confondus en septembre 2020. 

L'accessibilité des soins de santé au Canada

Il n'est pas surprenant d'apprendre que l'une des conclusions principales de l'étude d'Environics Research confirme ce que nous croyions : l'incapacité à avoir un accès rapide et pratique à des soins de santé est une source de frustration pour bon nombre de Canadien(ne)s. S'il est vrai que le problème existait déjà avant 2020, près de la moitié des personnes sondées déclarent que, dans le contexte de la pandémie de COVID-19, il est encore plus difficile d'accéder rapidement et avec efficience aux soins dont elles ont besoin. 

Le Canada est reconnu pour son système de soins public, et 86 % des Canadien(ne)s disent avoir un médecin de famille. Ces données sont certes louables; cependant les temps d'attente avant d'accéder à ces soins sont généralement trop longs, une situation qui cause de la frustration. 46 % des personnes sondées indiquent que, en cas de problèmes de santé mineurs, elles doivent attendre en moyenne plus de quatre jours avant de pouvoir consulter des professionnel(le)s de la santé, et 22 % indiquent que l'attente dure plus d'une semaine. Ces longs temps d'attente peuvent avoir des effets néfastes sur la santé et peuvent se traduire par une baisse de productivité et des perturbations dans la vie quotidienne.

Mais, ce n'est pas là le seul défi : près de la moitié des personnes sondées font état de frustrations causées par le manque de choix dans les heures de rendez-vous disponibles et par des consultations avec les mauvais(-es) professionnel(le)s de la santé pour répondre à leurs besoins. 

Les soins de santé virtuels sont l'avenir des soins de santé

L'augmentation de l'offre de soins de santé virtuels est l'une des solutions à envisager pour éliminer les frustrations associées au système de santé canadien. De plus en plus de Canadien(ne)s s'attendent à ce que leurs employeurs fassent preuve d'engagement à l'égard du bien-être organisationnel et qu'ils aient à cœur leur santé et leur bien-être. Dans cette optique, il apparaît évident que la télémédecine a un rôle de plus en plus important à jouer. En fait, 70 % des Canadien(ne)s sondé(e)s conviennent que les « soins de santé virtuels sont l'avenir des soins de santé ». La plupart reconnaissent également que l'accès aux soins de santé peut les aider à réduire le nombre d'heures d'absence du travail ou de l'école, leur permettre de prendre leur santé en mains de manière proactive et leur fournir un accès pratique à des soins dans le confort et la sécurité de leur demeure.

La reconnaissance, par les Canadien(ne)s, que les soins de santé sont l'avenir des soins de santé et les avantages qu'ils(elles) associent aux soins de santé virtuels donnent à penser que le grand public est à l'aise avec les technologies associées à la télémédecine et que l'adoption et l'apprentissage d'une nouvelle technologie ne seraient pas un facteur dissuasif au moment d'obtenir les soins de santé de qualité dont ils(elles) ont besoin. Pourquoi utiliser des soins virtuels? Il est raisonnable d'affirmer que les soins de santé virtuels procurent de nombreux avantages. De plus en plus de Canadien(ne)s privilégient ce type de soins pour des raisons diverses, notamment celles qui suivent :

  • Aucun déplacement nécessaire
  • Ne vous expose pas à des personnes malades
  • Possibilité d'accéder à une équipe de soins peu importe où l'on se trouve
  • Réduction des temps d'attente

Les désirs (et les besoins) des Canadien(ne)s en matière de télémédecine

Pour accroître la popularité des soins virtuels, les entreprises qui offrent de tels soins doivent être à l'écoute des désirs et des besoins des Canadien(ne)s et les satisfaire. Mais, quelles sont donc les attentes des Canadien(ne)s à l'égard de services de santé virtuels?

Les Canadien(ne)s ont choisi les attributs qui comptaient le plus à leurs yeux à partir d'un modèle de soins de santé virtuels éventuel. 76 % ont dit qu'ils(elles) aimeraient bénéficier des caractéristiques suivantes :

  • L'accessibilité (définie comme un service offert par l'employeur, l'association étudiante ou l'institution financière)
  • Les suivis
  • Le soutien en santé mentale
  • Le moment du rendez-vous (fixé selon la disponibilité des utilisateur(-trices))
  • Le mode de communication utilisé lors du rendez-vous (défini selon le choix offert [téléphone, vidéoconférence, messagerie texte, clavardage, etc.])

L'accessibilité est l'un des facteurs les plus importants lorsque les Canadien(ne)s optent pour des soins de santé virtuels, ce qui n'a rien de surprenant. Bien que plusieurs fournisseurs de télémédecine offrent leurs services directement aux patient(e)s, huit Canadien(ne)s sur dix affirment qu'ils(elles) ne voudraient pas payer les soins de santé virtuels de leur propre poche. De plus, 82 % des travailleur(-se)s canadien(ne)s reconnaissent que les employeurs devraient proposer des options de soins de santé virtuels à leurs employé(e)s et 66 % affirment qu'ils (elles) utiliseraient probablement les soins de santé virtuels si leur régime d'avantages sociaux offrait un tel service.

Qu'est-ce que cela signifie pour les employeurs et les organisations? 

Particulièrement depuis l'éclosion de la pandémie de COVID-19, les employé(e)s s'attendent désormais plus que jamais à ce que leurs employeurs veillent à leur sécurité et qu'ils mettent à la disposition de leurs équipes les soins dont elles ont besoin. Les employeurs reconnaissent que, pour garantir la productivité des employé(e)s et l'essor de leur entreprise, ils se doivent d'offrir à leurs employé(e)s un accès adéquat à des ressources de santé et de bien-être et que, pour ce faire, ils doivent prioriser davantage les soins de santé virtuels. 

S'il est vrai que les Canadien(ne)s profitent d'un accès universel aux soins de santé publics, ceux-ci s'accompagnent souvent d'obstacles, de frustrations et d'heures de travail et d'école perdues. Et c'est là que les services de soins de santé virtuels peuvent intervenir et offrir une solution qui peut profiter aux employé(e)s et aux employeurs. 

Lisez toutes les conclusions du rapport ici.

Thèmes: Pour les organisations

À propos de l’auteur(-trice)

Michelle is the content writer for Dialogue. She's also a freelance writer for multiple publications including Narcity Media and Time Out Montreal.