Par: Fondation cancer du sein du Québec le 14 octobre, 2022
Fondation cancer du sein du Québec

Le mois d’octobre est le mois de la sensibilisation au cancer du sein. Pour l’occasion, la Fondation cancer du sein du Québec vous recommande ces quelques bonnes pratiques en matière de santé des seins.

 

Connaître ses facteurs de risque

Un des principaux facteurs de risque est l’effet de certaines hormones féminines, en particulier les œstrogènes, qui favoriseraient le développement de certains types de cancers du sein. Par conséquent, tous les éléments susceptibles d’accentuer la quantité d’œstrogène dans le corps ou d’augmenter la durée d’exposition à cette hormone constituent des facteurs de risque.

Cette augmentation d’œstrogènes ou de la durée d’exposition à cette hormone se produit notamment par des menstruations précoces, la prise de contraceptifs oraux, une première grossesse tardive ou aucune grossesse, l’absence d’allaitement, une ménopause tardive, des traitements prolongés d’hormonothérapie contre les effets de la ménopause, l’obésité et la consommation d’alcool.

Les autres facteurs de risque peuvent être partagés en deux catégories : les facteurs non modifiables (facteurs héréditaires) et les facteurs modifiables (sur lesquels nous pouvons agir). Les principaux facteurs de risques sont présentés ci-dessous : 

Les facteurs de risque non modifiables (facteurs héréditaires)

  • Être une femme

  • Avancer en âge

  • Avoir déjà eu un cancer du sein

  • Antécédents familiaux de cancer du sein

  • Mutations génétiques (BRCA1, BRCA2…) 

  • Avoir ses premières menstruations jeunes (avant l’âge de 12 ans)

  • Ménopause tardive (après l’âge de 55 ans)

  • Avoir une densité mammaire élevée 

Facteurs de risque modifiables (liés aux habitudes de vie)

  • Consommer de l’alcool 

  • L’obésité, surtout chez les femmes ménopausées 

  • Être sédentaire (inactivité physique) 

  • Avoir été exposé(e) à un jeune âge à des rayonnements ionisants (par exemple avoir reçu des traitements de radiothérapie)

  • Hormonothérapie substitutive

  • Première grossesse à terme tardive (après l’âge de 30 ans) ou n’avoir eu aucune grossesse à terme

 

L’observation des seins

Sachez qu’il est normal que vos seins changent à différentes étapes du cycle menstruel. Par exemple, ils peuvent être plus grumeleux juste avant les menstruations. Aussi, les tissus mammaires évoluent avec l’âge. En connaissant bien l’aspect de vos seins, vous pourrez en parler à votre médecin si vous observez des changements anormaux.

Il y a quelques années, les médecins enseignaient l’autoexamen des seins, une méthode précise pour découvrir un changement. Or, des recherches récentes ont révélé qu’il n’est pas nécessaire d’employer une méthode plutôt qu’une autre. L’important est, pour chaque femme, de bien connaître la région entière de leurs seins — ce qui inclut les mamelons, les clavicules et les aisselles — de manière à détecter ce qui est normal ou non.

En général, la plupart des changements décelés par palpation du sein ne sont pas cancéreux. Par exemple, il peut être normal que vos seins présentent de petites bosses ou soient plus sensibles avant vos menstruations. Mais soyez attentive à tout changement persistant et récent et, en cas de doute, consultez votre médecin.

Si vous détectez un changement en ce qui concerne vos seins, communiquez avec votre médecin de famille ou appelez la Fondation cancer du sein du Québec au 1-855-561-ROSE.

 

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© Fondation cancer du sein du Québec

 

Passer sa mammographie de dépistage

Toutes les Québécoises, lorsqu’elles atteignent l’âge de 50 ans (et tous les deux ans ensuite), reçoivent par la poste une lettre d’invitation à participer au Programme québécois de dépistage du cancer du sein. Des études ont montré que cette pratique diminue la mortalité liée au cancer de sein chez les femmes de 50 à 69 ans.

Le nombre de cas de cancer du sein est plus élevé pour les femmes âgées de 50 à 69 ans. En fait, la majorité des cas de cancer du sein concernent des femmes de 50 ans et plus. Les principaux acteurs de la santé, y compris la Fondation cancer du sein du Québec, recommandent donc aux femmes de 50 à 69 ans de passer une mammographie tous les deux ans.

Si vous avez moins de 50 ans, il est possible que votre médecin vous recommande de passer tout de même une mammographie à intervalles réguliers, parce que votre risque personnel serait plus élevé que la moyenne. Si vous ne l’avez pas déjà fait, discutez avec votre médecin de vos propres facteurs de risque ainsi que des avantages et des inconvénients de la mammographie à votre âge.  

Si vous avez 70 ans ou plus, demandez à votre médecin à quelle fréquence vous devriez passer une mammographie.

Il est possible qu’un cancer du sein commence à se développer dans une période de deux ans, entre deux mammographies. Toutefois, l’observation régulière des seins augmente les chances que ce cancer soit décelé avant la prochaine mammographie. Grâce à l’adoption de cette bonne pratique, les probabilités que le cancer soit de petite taille, donc plus facile à éliminer, augmentent aussi.

 

Adopter de saines habitudes de vie

Certains comportements ou habitudes de vie peuvent diminuer les risques de cancer du sein. 

L’exercice physique : Des recherches ont découvert un lien entre la pratique régulière d’activité physique et une diminution du risque de développer la maladie. Pratiquer une activité physique d’intensité élevée de plus de 4 heures par semaine réduit le risque. L’effet de l’exercice sur le risque de cancer du sein peut être plus important chez les femmes en préménopause ayant un surpoids.

L’alcool : La consommation d’alcool, même en faible quantité, augmente le risque de cancer du sein. Il est recommandé de limiter sa consommation d’alcool à une consommation par jour pour un maximum de cinq jours par semaine. 


Pour en savoir plus sur la santé des seins, consultez le www.rubanrose.org.

Thèmes: Santé et mieux-être