Par: Chloe Eustache le 19 janvier, 2017
Chloe Eustache

Au Canada, plus de 75 % des invalidités de travail de courte et de longue durée sont imputables à la dépression, soit un état psychologique déclenché par différents facteurs de détresse (le burnout étant une forme de dépression). Heureusement, les employeurs peuvent avoir une grande influence sur la santé des employés.


Luc Brunet, spécialiste du stress au travail

Cette statistique sur le stress au travail est véritable fléau pour Luc Brunet, professeur de psychologie à l’Université de Montréal et spécialiste du stress au travail.

« C’est primordial pour un employeur de s’occuper de la santé de ses employés », affirme-t-il d’emblée. Il n’y a pas de recette miracle, mais une gestion équilibrée des relations de travail a un grand effet sur la santé psychologique des employés.

C’est en recevant un support adéquat qu’un employé peut réellement s’épanouir et être pleinement productif. Si, au contraire, il ne reçoit pas de reconnaissance et de support de la part de son employeur, le sentiment d’injustice qui en résulte est un terreau fertile pour la dépression.

Un problème de santé psychologique qui entraîne des problèmes d’ordre psychosomatique tels que la tachycardie, la perte ou le gain de poids, l’agoraphobie, des crises de panique, mais surtout l’insomnie.

« Quand l’individu se sent dépassé et que la charge de travail devient trop lourde pour les ressources qu’il a, ça ne le quitte plus, ça devient obsédant et c’est à ce moment que les problèmes d’insomnie apparaissent » — Luc Brunet

« Il ne suffit pas d’ouvrir un gymnase pour améliorer la santé des employés s’ils sont mal soutenus par un mauvais leadership. Les employés ont besoin d’un incitatif à se mobiliser au travail », soutient l’expert.

Thèmes: Pour les organisations

À propos de l’auteur(-trice)

Chloé est responsable de qualité clinique chez Dialogue. Diplômée de l'Université McGill en sciences infirmières, recherche et soins infirmiers cliniques, elle a travaillé à l'Hôpital général juif de Montréal et à l'Hôpital Mount Sinai en tant qu'infirmière clinicienne et coordonnatrice des soins palliatifs.