Par: Chloe Eustache le 30 avril, 2018
Chloe Eustache

Lorsqu'il s'agit de la consommation d'alcool, les directives varient considérablement d'un pays à l'autre. Par exemple, aux États-Unis, la limite maximum recommandée pour les hommes est de 196 grammes par semaine, ce qui équivaut environ à 11 verres de vins standards ou pintes de bières. La limite maximum pour les femmes américaines est de 98 grammes par semaine. Le Canada et la Suède ont des limites recommandées similaires, mais en Italie, au Portugal et en Espagne, les limites sont presque 50% plus hautes. Ces différences s’expliquent par un manque de certitude quant aux risques associés à la consommation d’alcool et à la preuve reliant cela à une variété de problèmes cardiovasculaires.    

Une étude publiée en 2018 a mis l'accent sur 599 912 buveurs actuels pour analyser le seuil de risque lié à la consommation d'alcool. Jetons un coup d'œil aux résultats.

 

Qui sont les participants ?

L’étude est basée sur des buveurs actuels dans 19 pays à revenu élevé, n’ayant pas d’historique de maladie cardiovasculaire ou de chirurgie associée. L’âge de chaque individu, le statut de fumeur, le sexe, l’historique de santé et le diabète ont été pris en considération. L’âge moyen des participants était de 57 ans. 44% des participants étaient des femmes et 21% étaient des fumeurs. Environ 50% de tous les participants buvaient plus de 100 grammes d’alcool par semaine, tandis que 8,4% buvaient plus de 350 grammes. 

 

Quel est l'impact de la consommation d'alcool sur la santé ?

L’étude détermine que la consommation d’alcool est liée à un plus haut risque d’accident vasculaire cérébral et de maladie coronarienne (excluant l’infarctus du myocarde), l’insuffisance cardiaque, la maladie hypertensive mortelle et l’anévrisme aortique mortel. Toutefois, une consommation d’alcool plus élevé est aussi associée à un risque moins élevé d’infarctus du myocarde. L’étude confirme la corrélation établie entre la consommation d’alcool et les cancers du système digestif.

 

Quel est l'impact sur l'espérance de vie ?

Les participants buvant entre 100 et 200 grammes par semaine avaient une espérance de vie inférieure d'environ 6 mois à l'âge de 40 ans. L'espérance de vie diminuait de 1 à 2 ans pour ceux qui buvaient entre 200 et 350 grammes par semaine, et de 4 à 5 ans pour ceux qui buvaient plus de 350 grammes. Les personnes buvant 100 grammes ou moins avaient un impact négligeable sur l'espérance de vie. L’étude suggère que les buveurs de bière ou de spiritueux, en plus des buveurs excessifs, avaient le plus haut risque lié à leur consommation d’alcool.

 

Quelle est la conclusion ? 

L’étude conclut que le seuil pour un risque moins élevé en ce qui a trait à la consommation d’alcool se situe autour de 100 grammes par semaine. Cela est moins élevé que les recommandations dans plusieurs pays, ce qui devrait être ajusté en conséquence pour que les gens puissent boire de façon responsable et profiter d’une bonne santé.  

Alors si vous prenez plaisir à boire de temps à autre, assurez-vous que c’est avec modération et vous pourriez bien savourez votre boisson préférée pendant vos années d’âge d’or.

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Ressources: 

https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(18)30134-X/fulltext 

Thèmes: Santé et mieux-être

À propos de l’auteur(-trice)

Chloé est responsable de qualité clinique chez Dialogue. Diplômée de l'Université McGill en sciences infirmières, recherche et soins infirmiers cliniques, elle a travaillé à l'Hôpital général juif de Montréal et à l'Hôpital Mount Sinai en tant qu'infirmière clinicienne et coordonnatrice des soins palliatifs.